C’est l’histoire du sexe et de l’amour,

Inséparables ils étaient, impossible de voir l’un sans l’autre. Ils partageaient tout et se donnaient du plaisir mutuellement depuis toujours.

Personne ne sait ce qui s’est réellement passé mais le sexe avec ses tendances dictatrices a décidé qu’il pouvait se passer de l’amour et ce, depuis qu’il s’est fait ce nouvel ami : L’argent .

Toutes les médiations visant à les réconcilier ont échoués. L’amour en souffre énormément mais malheureusement il se fait conseiller par l’orgueil et depuis les choses n’ont pas vraiment avancés, en même temps faut dire qu’il n’a pas beaucoup de choix, qui voudrait être ami à l’amour ? avec ses principes bizarres et intangibles ?

Comme on le dit dans notre jargon, le sexe « n’a pas problème », ne s’emmerde pas avec des principes, ne s’attache pas donc ne souffre pas, vit l’instant T et sait se contenter de cinq (5) minutes de plaisir.

Le sexe c’est la consolation quand l’amour ne suffit pas

Je ne t’ai pas connu, je ne t’ai pas aimé,
Je ne te connais point et je t’aime encor moins :
Je me chargerais mal de ton nom diffamé,
Et si j’ai quelque droit d’être entre tes témoins,

C’est que, d’abord, et c’est qu’ailleurs, vers les Pieds joints
D’abord par les clous froids, puis par l’élan pâmé
Des femmes de péché – desquelles ô tant oints,
Tant baisés, chrême fol et baiser affamé ! –

Tu tombas, tu prias, comme moi, comme toutes
Les âmes que la faim et la soif sur les routes
Poussaient belles d’espoir au Calvaire touché !

– Calvaire juste et vrai, Calvaire où, donc, ces doutes,
Ci, çà, grimaces, art, pleurent de leurs déroutes.
Hein ? mourir simplement, nous, hommes de péché.

 

Paul Verlaine